Oser donner du sens à sa vie…
Il y a quelques jours, je repensais à ce qu’aurait été ma vie si j’avais continué à travailler. Avant d’avoir un enfant, j’étais employée dans une maison de retraite. Le métier était parfois difficile, entre le manque de personnel, le peu de considération, le maigre salaire, et cette tristesse et cette résignation que dégageaient les personnes âgées à peine les portes de l’établissement franchies…
Malgré tout, j’aimais y travailler, je me sentais utile, j’avais beaucoup d’affection pour les résidents et j’étais bien intégrée dans l’équipe. Après un an à faire mes preuves, on allait enfin me proposer un contrat à durée indéterminée. Une sécurité financière non négligeable, la possibilité d’un achat immobilier, etc. Bref, ce que chacun, dans la vie, s’efforce d’atteindre. J’étais contente, car même si ce n’était pas vraiment ce à quoi j’aspirais, j’étais comme tous les autres, un mouton dans le rang.
Mais voilà, je suis tombée enceinte. Je l’ai voulu très fort cet enfant et dès lors que la Vie s’est faite en moi, j’ai décidé de me consacrer entièrement à elle.
Au grand dam de mes supérieurs, j’ai décliné l’offre qu’ils me proposaient. J’ai démissionné.
Depuis, 5 ans sont passés, dans mon entourage, j’ai essuyé de nombreuses remarques sur mon choix de vie allant à l’encontre de celui des autres. C’était parfois maladroit, parfois méchant, souvent par jalousie.
Malgré tout, j’ai toujours su que j’avais pris la bonne décision. Et ces derniers jours, il s’est passé trois évènements qui m’ont profondément troublé, trois prises de conscience qui m’ont fait comprendre que j’étais indéniablement sur la bonne route.
Le premier, très anodin, s’est déroulé sur un parcours santé, alors que je me promenais avec ma fille. Elle voulait escalader un pont en bois pour les adultes, mais elle hésitait longuement et tenta plusieurs fois sans succès. Un peu lasse d’attendre, je lui ai dit qu’il était temps de partir mais elle a refusé net. Je lui ai alors demandé pourquoi, c’est alors qu’elle m’a répondu : « Maman, c’est toi qui n’arrête pas de me dire que dans la vie, il ne fallait jamais abandonner ! Et je suis capable, j’en suis sûre ! »
Et elle l’a fait, elle y est arrivée.
J’ai pleuré. De joie, évidemment. Car à 5 ans et demi, moi, je me pensais déjà incapable de tout, et je n’osais rien… A cette simple phrase, prononcée avec une foi inébranlable en elle-même, j’ai compris que ma fille ne perdrait pas la moitié de sa vie à se reconstruire comme la plupart des gens, mais plutôt, à bâtir. Alors j’ai pleuré encore. Mais cette fois, de bonheur.
La seconde anecdote est tout aussi banale. C’est bientôt mon anniversaire, et comme mon frère n’avait aucune idée du cadeau qui me ferait plaisir, ma mère m’a demandé ce que je voulais. J’ai dû mettre plusieurs jours pour réfléchir à la question, car je n’en avais aucune idée… Je pense avoir tout et même bien trop. Je passe plus de temps à me débarrasser de ce que je ne me sers pas plutôt qu’accumuler. Malgré tout, il y a deux jours, je me suis enfin décidée pour un jeu divinatoire dont les illustrations et le thème me plaisaient énormément, mais sans mon anniversaire, je n’aurais jamais eu l’idée de l’acheter, n’estimant pas en avoir un besoin vital, ça ne m’aurait pas manqué.
Depuis que j’ai arrêté de travailler, c’est parfois un peu stressant, mais ces deux années passées à galérer financièrement furent une véritable bénédiction.
Grâce à cela, j’ai pu me détacher du matériel et retrouver une véritable liberté. Avant, l’argent me brûlait les doigts, aujourd’hui, j’en ai très peu mais je fais assez confiance en la Vie pour la laisser subvenir à nos besoins. Jusqu’à présent, ça marche parfaitement bien, quand on a un soucis, l’Univers se débrouille toujours pour nous donner un coup de pouce pile au bon moment, ce qui a le don de toujours étonner mon mari. Lui aussi, commence à lâcher prise face aux problèmes. Et avec le recul, il se rend parfaitement compte que ces difficultés l’ont mené jusqu’à l’un de ses grands rêves professionnels.
Enfin, troisième et dernière anecdote, c’est que maintenant que mon premier livre est en attente d’éditeur, maintenant que je le laisse vivre sa vie en remettant mes espérances à l’Univers, j’ai entamé mon second projet : un deuxième livre.
Écrire un livre c’était déjà un rêve réalisé, en écrire deux et comprendre que je ne m’arrêterai pas là, ce fut une prise de conscience extraordinaire, la plus belle…
Depuis que j’ai appris à écrire, je sais que c’est ma voie, c’est ainsi… Je serai écrivain ou je ne serai pas. Il n’y a pas un jour dans ma vie où je n’ai pas écrit. C’est la seule chose que je sache véritablement faire, celle à laquelle je consacre le plus de temps dans ma vie, en dehors de ma fille.
Donner un sens et un but à ce que j’écris, semer la sagesse et partager tout ce que j’ai de bon en moi, c’est ce qui me rend le plus heureuse.
Si je ne m’étais pas arrêtée de travailler, si je n’avais pas osé m’affranchir des normes de la société qui nous imposent l’éternel refrain du « métro, boulot, dodo », alors je n’aurais jamais eu ni le temps ni la patience d’insuffler la confiance en soi à ma fille en lui accordant l’attention et la présence nécessaire.
Je n’aurais pas non plus eu l’opportunité de me détacher de tout ce qui n’est qu’illusion. Celle de croire aveuglement que s’extasier devant un objet qu’on a acheté, c’est du bonheur. Alors que c’est juste un besoin inutile qu’on se créé.
Et surtout, je n’aurais pas eu le temps d’écrire. J’aurais eu le manque viscéral de créer… Et quand je créé, j’existe.
Si j’avais continué à travailler, aujourd’hui, je serai certainement malheureuse comme les pierres, avec certes, une maison à moi, mais qu’apportent des murs en briques contre le mal-être et l’impression de gâcher sa vie à ne pas être à la bonne place ?
Aujourd’hui, je n’ai pas les moyens de m’offrir plusieurs restaurants par mois, une nouvelle garde-robe, de passer mon temps au cinéma, de m’acheter le dernier bidule électronique ou de sans cesse dépenser mon argent dans des futilités qui ne donnent satisfaction que quelques heures après leur achat.
Mais par contre, je suis riche de tout ce que les gens malheureux ne possèdent pas : l’amour, la santé, la passion, l’épanouissement, et surtout, la foi en moi.
Je suis persuadée qu’avec l’énergie que je mets dans mes projets, cela me mènera forcément quelque part. Où, je ne sais pas, mais j’ai au moins cette certitude là : c’est que de toute ma vie, j’ai fait le meilleur choix.
Mon équilibre, je le trouve dans le sens que je donne à ma vie.
Vous savez comment j’en suis sûre ?
Parce que tous les soirs, quand je me couche, j’attends avec impatience le lendemain matin. Juste pour embrasser ma fille et recommencer à écrire…
Et vous, l’avez-vous trouvé le sens de votre vie ? Et surtout… Oserez-vous enfin ne plus l’ignorer ?
Je suis Marie, médium et écrivaine, et je vous emmène sur les chemins de votre intériorité en quête de Sens et de Clarté !
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